Dès lors qu’on en vient à parler d’économie, je soutiens le libre marché. Néanmoins, je peux en saisir les limites. La semaine dernière, par exemple, je me suis ainsi envoyé à un séminaire où j’ai eu l’occasion de relever à quel point certains le plaidaient sans aucune limite. Parce que le libre marché dévoile pour moi une limite avec la tragédie des biens communs. Le mieux pour me faire comprendre est de prendre ici un exemple. Quand un industriel se penche sur ses comptes, il s’intéresse à ses bénéfices et dépenses. Chaque pêcheur néglige cependant de mesurer les coûts qu’il occasionne à tous les autres fabricants : le problème de la surpêche, qui conduit à l’extinction de certaines espèces de poissons. Seulement, le coût matériel pour la communauté est dans ce cas supérieur aux coûts personnels. Quand chaque fabricant refuse de voir autre chose que son activité individuelle, elle met sous le tapis le coût réel pour l’ensemble de la population. De fait, la pollution excède le niveau socialement souhaitable, parce que les industriels se bornent à voir leurs propres intérêts et piétinent allègrement ceux de la société. Bref, la somme de tous les choix individuels par les industriels ne conduit plus à un résultat socialement optimal. C’est vraiment là un cas criant où le libre marché doit être régulé, et où une ingérence publique est souhaitable. Car livrés à eux-mêmes, les industriels, des acheteurs, voire des pays tout entiers, s’avèrent incapables d’intégrer les implications de leurs activités sur les autres. Chaque acteur doit donccoûte que coûte sensibilisé au respect de l’intérêt général. Pour terminer, je souhaiterais revenir sur ce congrès que j’ai suivi à Barcelone. Ma boîte a opté pour une agence différente pour l’organiser, et le moins qu’on puisse dire, c’est que l’organisation m’a pas mal bluffé. Voilà le site de l’agence, si vous voulez en savoir plus.